Radeaux et flotteurs : du bambou au faisceau de tiges ligaturées et du tronc au radeau élaboré

Les radeaux sont caractérisés par une accumulation d’éléments individuels sélectionnés pour leur portance propre. Ils ne possèdent donc pas une enveloppe étanche et l’eau s’écoule librement entre les différents éléments, rendant de telles constructions insubmersibles. Les matériaux utilisés, peu denses, auront une forte tendance à se gorger d’eau et il faudra généralement, après chaque sortie en mer, tirer ces structures sur le haut de la plage pour les faire sécher. Enfin, un dispositif doit être développé pour assembler les éléments. Il s’agira souvent de liens aux longueurs parfois considérables, en particulier s’ils ont un diamètre réduit et sont assemblés en faisceaux.
Trois groupes de radeaux peuvent être identifiés sur la base du diamètre des éléments végétaux utilisés : faisceaux de tiges ligaturées, assemblage de troncs, recours à de gros bambous caractérisés par leur structure creuse compartimentée et entourée par une paroi épaisse. Enfin, quelques radeaux sont formés par l’assemblage de sacs en peau remplis d’air, de calebasses ou de poteries. La présentation illustrée d’un grand nombre de radeaux (304 figures) permet de mesurer la diversité exceptionnelle de ces engins flottants et l’ingéniosité des hommes à utiliser les éléments naturels qui les entourent, avec un effort minimal.

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